
Revue immobilière au 20 juillet
Le marché immobilier québécois après le 14 juillet 2025
Transactions en plein essor, prix records et taux directeurs sous haute surveillance
1. Une activité record dès la mi-juillet
À peine la période estivale entamée, les registres de ventes explosent : pas moins de 65 transactions résidentielles ont été compilées dans les différentes régions du Québec entre le 14 et le 20 juillet, dont une maison unifamiliale de 383 000 $ à Donnacona — un prix qui aurait semblé impossible il y a deux ans à peine (Le Journal de Québec). Cette cadence témoigne d’un marché toujours avide de nouvelles inscriptions malgré la remontée graduelle des taux depuis 2022.
2. Des prix qui franchissent un nouveau cap psychologique
Le prix médian des maisons unifamiliales vient d’atteindre 500 000 $ pour l’ensemble de la province au deuxième trimestre 2025, soit une hausse annuelle de 11 % (Le Journal de Montréal). Les données détaillées de l’APCIQ confirment ce virage :
28 969 ventes ont été conclues au T2, +11 % par rapport à 2024 (APCIQ - Site web).
Le délai de vente raccourcit encore, signe d’une concurrence vive entre acheteurs.
Le phénomène de surenchère demeure particulièrement marqué dans la RMR de Québec, où près d’une transaction sur deux dépasse le prix demandé (APCIQ - Site web).
3. Portrait régional : quand les « secondaires » volent la vedette

(Source : APCIQ, communiqué 18 juillet 2025) (APCIQ - Site web)
Ces hausses soutenues confirment le déplacement de la demande vers des marchés encore perçus comme « abordables », tout en accentuant la pression sur l’offre locale.
4. Taux d’intérêt : statu quo… pour l’instant
La Banque du Canada maintient son taux directeur à 2,75 % depuis le 4 juin. Les courtiers hypothécaires anticipent toutefois deux nouvelles baisses de 25 points de base d’ici octobre, ramenant le taux à 2,25 % et prolongeant un cycle entamé en 2024 (-175 pb déjà) (nesto.ca).
Impacts immédiats :
Les ménages en renouvellement respirent un peu, mais demeurent coincés entre versements plus élevés et prix d’achat en flambée.
Les premiers acheteurs voient leur pouvoir d’emprunt grimper… pendant que la valeur des maisons s’envole, annulant souvent l’avantage net.
Les vendeurs profitent d’une fenêtre idéale avant une possible accalmie cet automne si l’offre remonte.
5. Prévisions jusqu’à la fin 2025
Certaines sources révisent à la hausse leurs estimations : +8 % sur le prix agrégé d’ici le quatrième trimestre, pour atteindre 635 472 $ à l’échelle provinciale. La firme mise sur :
Demande excédentaire entretenue par la croissance démographique et la migration interprovinciale.
Assouplissement graduel des taux, stimulant la solvabilité.
Inventaire restreint, surtout dans les secteurs à forte densité urbaine (Montreal, Québec).
6. Conseils stratégiques pour les acteurs du marché
Pour les acheteurs
Verrouillez votre pré-approbation avant la prochaine annonce de la Banque du Canada.
Ciblez des marchés périphériques (Rive-Sud de Québec, Mauricie) pour éviter la surenchère extrême.
Préparez un fonds de réserve : les coûts d’assurance et de rénovation suivent l’inflation.
Pour les vendeurs
Profitez de la rareté des inscriptions pour lancer votre propriété rapidement.
Mettez en avant l’efficacité énergétique : les acheteurs y voient une façon d’atténuer les hausses de versements.
Restez réaliste : la montée fulgurante des prix n’exclut pas l’arrivée d’une concurrence accrue si les taux poursuivent leur descente.
Pour les investisseurs
Multilogements et copropriétés montrent encore des rendements attrayants, surtout en régions.
Surveillez la vacance locative : certains secteurs universitaires (Sherbrooke, Trois-Rivières) restent tendus.
Conclusion
Depuis le 14 juillet 2025, le marché immobilier québécois combine une activité transactionnelle intense, des prix record et un suspense autour des taux directeurs. Tant que l’offre demeurera limitée, les vendeurs garderont l’avantage. Les acheteurs, eux, devront miser sur une préparation financière solide et une bonne lecture des micro-marchés régionaux pour transformer ces conditions en opportunité.